Zoom sur le parcours inédit de la Vendée Arctique

 

Laisser la pointe Bretagne à tribord
D’habitude, les coureurs au large laissent la pointe Bretagne dans leur sillage ou bien ils la contournent pour glisser ensuite plein sud.
D’habitude, ils font face aux dépressions venues des États-Unis et peuvent choisir de les affronter ou de glisser dessous.
Là, ils vont faire route au nord et laisser la pointe Bretagne, ses courants et ses iles, à tribord. Ensuite, ils vont devoir composer avec les systèmes météo venus de l’ouest, sans échappatoire possible.

Mer Celtique
Située entre l’Irlande et le sud-ouest de l’Angleterre, cette petite mer, fermée à l’Est, reçoit de plein fouet la houle venue du large : au moindre coup de vent, elle est très mal pavée…
Les solitaires de la Vendée Arctique vont la longer entre pointe Bretagne et le mythique Fastnet, phare de la pointe sud de l’Irlande.

Entre Atlantique Nord et Mer de Norvège
Là, on entre dans un domaine peu, voire jamais, fréquenté par les coureurs au large : entre Atlantique nord et Mer de Norvège : la trajectoire des IMOCA de la Vendée Arctique traverse la « route des dépressions ». Ces systèmes météo prennent naissance dans le golfe du Mexique ou au large de Terre-Neuve et glissent ensuite vers l’ouest-nord-ouest. Ils se succèdent donc sur cette zone de navigation et peuvent être violents.
Les conditions seront contrastées et sans doute toniques !

Le tour de l’Islande
C’est inédit en course au large. Cette zone météo très proche du cercle polaire est elle aussi très changeante. Les concurrents vont évoluer dans des eaux très froides, sans risque toutefois de rencontrer des glaces.

Le détroit de Danemark
Le début de la descente vers la Vendée se jouera dans le détroit de Danemark. Ce détroit est connu pour son fort courant nord-est / sud-ouest, sensible le long des côtes du Groenland et souvent chargé de glaces… Les coureurs ne devraient cependant pas s’en approcher : ils plongeront sans doute plein sud, loin des côtes.

Mer du Labrador
Les solitaires de la Vendée Arctique glisseront au large de la Mer du Labrador et traverseront à nouveau la route des dépressions de l’Atlantique Nord et leur lot de vents violents et de mer formée.

Un waypoint et retour plein Est
Plus ils gagneront vers le sud et plus météo et température vont s’adoucir. Jusqu’au waypoint situé à la latitude des Sables d’Olonne. Une fois enroulé cette marque de parcours virtuelle, ils traceront plein Est vers l’arrivée dans une météo estivale et ses possibles calmes…

Un parcours atypique, c’est ce qui me plait !
Louis Duc : « C’est un parcours vraiment engagé. Il est complet et vraiment atypique, c’est ce qui me plait ! Ça va être actif, il va falloir être très vigilant vis à vis des phénomènes météo que nous allons rencontrer. Ce sera très intéressant aussi pour tester le bateau dans toutes les conditions et les configurations de voiles.
Le rythme va être très soutenu. Il faudra bien observer les différences entre ce qui se passe en réel et les prévisions, ce sera riche d’enseignements pour anticiper au mieux les situations. Et c’est une excellente façon de se préparer aux mers du sud, mais je ne prendrai aucun risque, quitte à mettre la performance entre parenthèses s’il le faut. »