Le pot de glue est dans leur sillage

Ça y est ! Marie et Louis ont retrouvé de bonnes conditions de navigation, depuis quelques heures seulement… Une fois encore, les prévisions liées à cette zone météo sub-tropicale fluctuante ont joué avec les nerfs des marins. Mais, ce matin, leur option nord semble porter ses fruits. Le duo Kostum – Lantana Paysage fait route directe vers la Martinique, à 12 – 13 nœuds.

Message du bord de Louis, il nous raconte leur stratégie ou comment se débarrasser d’un pot au noir façon Sparadrap !

Nuits difficiles

Enfin une trajectoire saine ! Avec un vent stable (même pas très fort). Plus de grain, plus de bascules… enfin j’espère !

Depuis le milieu de cette nuit, nous avons retrouvé des conditions de début d’alizé : ce que nous étions venus chercher via cette route nord.

L’objectif était de franchir une seconde fois le pot au noir au plus court (ce qui nous a écarté un temps de notre route vers la Martinique), et nous débarrasser de ce pot de glue, qui n’en finit pas d’évoluer, de nous rattraper.

Y’en a un, on a deux mots à lui dire !

Nous suivons son évolution depuis les iles du Cap Vert via des cartes isobariques d’analyse réactualisée 4 fois par jour et sur des images satellite qui nous donnent la perspective de l’activité des grains et sa vitesse d’évolution (ces phénomènes sont trop rapides et incertains pour que nous puissions les éviter mais au moins, comme ça, on comprend ce qui nous arrive ! :))

La rapidité d’évolution du pot au noir est vraiment impressionnante : en quelques heures, il est capable de faire plusieurs degrés de latitude, de façon imprévisible.

A force d’étudier les cartes, nous connaissons même les noms des analystes qui les produisent (il est affiché en bas des cartes). Maintenant, suivant le nom, nous pouvons estimer le degré d’incertitude de la carte…  Y’en a un, on a deux mots à lui dire !

On ne se reposait plus

Bref, pendant 36 heures nous avons essuyé de nombreux grains : le vent passait de 8 à 30 nœuds en quelques minutes, avec une mer croisée en fonction de l’activité des grains, des bascules de 50 degrés…

Roulages de voile en catastrophe, vracs, températures élevées et très humide, ça use les nerfs ! On ne se reposait plus, on grinçait des dents parce qu’on avait l’impression qu’on n’en sortirait jamais !

Nous avons retrouvé le sourire et le sommeil 

Notre décalage au nord de la flotte de nos poursuivants (en particulier La Mie Câline), à l’air de bien fonctionner, puisque à l’heure où nous sortons de cette zone de grains, ils viennent d’y entrer. Nous avons retrouvé le sourire et le sommeil.  

En route vers la Martinique et le Parc Naturel Marin 😉

A très bientôt !

Louis

A bord de Kostum lantana Paysage : 8° Nord 46 ° West, à 950 milles nautiques de l’arrivée