En tête et seul à l’ouest !

Le départ, la Manche et ses pièges sont dans le sillage de l’Imoca Fives – Lantana Environnement, et c’est une très bonne chose ! Cette première nuit de tous les dangers passée, et 17h seulement après le coup de canon de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe, les premières options stratégiques sont déjà clairement visibles avec deux choix de route : cap au sud pour la majorité de la flotte et droit vers le front pour Louis !
Ce choix tactique le propulse ce matin en pole position puisqu’il navigue au plus près de la route directe, alors que les autres concurrents ont plongé au sud une fois enroulé la pointe Bretagne.

Droit dans le front !
Avec cette route plein ouest, le skipper Fives – Lantana Environnement va chercher le premier front dépressionnaire que les concurrents vont avoir à négocier. Comme l’expliquait Louis avant le départ, « de toute façon, ce front, il faudra le traverser, reste à savoir où ! »
La majorité des solitaires a préféré éviter le gros de la dépression en glissant au sud, quitte à se rallonger la route. Louis a choisi de faire front !

D’ici 24h, il sera dans le gros de ce système dépressionnaire avec des vents soutenus de 35 – 40 nœuds attendus, une mer formée. Les 36 à 48h prochaines heures, face au vent et à la mer, ne vont être faciles. Il faudra jouer de prudence et naviguer « safe » : le Normand sait faire.

Et, derrière ce front, il devrait pouvoir bénéficier d’une brise favorable qui lui permettra de glisser vers les Açores, à priori plus tôt et dans de meilleures conditions que le reste de la flotte.

Louis Duc (Fives – Lantana Environnement) : « Ça va impeccable ! J’ai mis les crampons et je suis monté au nord. J’ai préféré rester rapide plutôt que de tirer des bords au Sud du DST.
Apparemment, je suis le seul à avoir fait ça mais ce n’est pas grave. Je ne vais pas non plus être extrême. Je vais passer le DST dans pas trop longtemps. Je ne vais pas aller trop Nord dans la cartouche. Je vais quand même avoir une trajectoire raisonnable. Le but n’est pas de tout casser.

C’était une belle régate jusqu’à Bréhat. Avant, il y a eu un peu de manœuvres, de virements de bord. 18-20 nœuds de vent au départ, c’était un peu sportif.

Je suis en train de terminer de traverser le rail des cargos. J’ai eu un croisement tout à l’heure qui m’a fait un peu peur.
J’ai pu dormir un peu entre Bréhat et le début du DST. Mais ce n’est pas l’heure d’y aller encore. Dès que j’aurais fini de passer le DST, je vais loffer un peu, le but ce n’est pas de ramasser.

J’ai l’habitude de partir seul, ça m’arrive souvent de faire des trucs comme ça. Je suis malgré tout étonné que d’autres n’aient pas fait la même chose. »