Marie et Louis ne sont plus qu’à quelques dizaines de milles de l’archipel du Cap Vert. Ils devraient doubler ces iles magnifiques cet après-midi, en capter, de loin, les parfums, les rumeurs… avec envie sans doute, mais pas question bien sûr de se laisser charmer ! Le duo Kostum – Lantana Paysage n’a qu’un seul leitmotiv depuis 10 jours et 10 nuits : la compétition.
Depuis quelques temps déjà, ils observent d’ailleurs les ondulations du pot au noir* : leur prochain cap stratégique, qu’ils devraient aborder la nuit prochaine.
Les prévisions météos sur ce phénomène très fluctuant sont toujours à considérer avec prudence. En effet, cette zone de convergence intertropicale, telle de l’eau (en l’occurrence de l’air, ici) bouillante dans une marmite, crée des bulles qui se gonflent et se dégonflent très rapidement…
Il semblerait cependant que les différents fichiers s’accordent ces jours-ci sur la présence d’un passage au cœur de ces calmes, situé dans le sud du Cap Vert. Passage dans lequel se sont d’ailleurs déjà engouffrés les multicoques…
Affaire à suivre donc, tandis que le duo Kostum – Lantana Paysage poursuit sa très belle course « découverte » en 13e position de la Transat Jacques Vabre, avec un bateau mis à l’eau il y a 3 mois seulement, au contact et à la bagarre avec des duos et des bateaux affûtés !
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Pour ceux qui ne sont pas allés sur wikipédia 😉
Le pot au noir
C’est la zone de convergence intertropicale générée par la rencontre et l’opposition des alizés de l’hémisphère nord (des vents de secteur nord-est) et ceux de l’hémisphère sud (vents de secteur sud-est).
Ces flux contraires s’annulent et crée une zone météo très fluctuante caractérisée par l’absence de vent et ponctuée de grains extrêmement violents. Les météorologues considèrent que c’est l’équateur météorologique.
Pour les marins, ce piège est à double tranchant : l’absence de vent bien sûr et la menace de se faire rattraper par leurs concurrents, mais aussi les grains violents et soudains qui risquent de les surprendre toutes voiles dehors et de créer de gros dégâts matériels. Sans oublier la chaleur étouffante et moite… un temps à ne pas mettre un Normand dehors !