Demain…

Demain, Marie et Louis boucleront leur superbe Transat Jacques Vabre. Demain, le 2e chapitre de cette magnifique aventure débutée il y a un peu plus d’un an se terminera. Demain, Louis et Marie auront déjà leur esprit tourné vers le prochain chapitre à écrire : Marie et l’Ocean Globe Race à la barre de Pen Duick VI, Louis et le Vendée Globe 2024.

Mais, aujourd’hui, ils vont savourer leurs dernières heures en mer. Bien sûr, ils ont hâte d’arriver, de retrouver leurs proches, de déguster un ty punch et de croquer dans des fruits frais. Pourtant, « sous spi, à 16 nœuds au coucher du soleil… Forcément plus très envie d’arriver… » écrivait Marie hier.

Depuis hier en effet, l’IMOCA Kostum – Lantana Paysage trace un sillage fluide, sur la route directe, à 13 nœuds de moyenne. La ligne d’arrivée n’est plus qu’à 300 milles (160 km env.) de leur étrave : moitié moins qu’hier à la même heure.

Et, bonne nouvelle, le vent, aux abonnés absents au large de la Martinique ces jours-ci, devrait souffler à nouveau à partir d’aujourd’hui. Le rythme de la course va s’accélérer, et ce dernier run se transformer en un épilogue de rêve pour le duo Kostum – Lantana Paysage.

Seule ombre au tableau, l’accélération, hier après-midi, de Stéphane Le Diraison et Didac Costa à la barre de leur foiler Time for Ocean, logiquement plus rapide que Marie et Louis.

On verra bien, ce n’est de toute façon pas sur une place de 14 ou 15e qui changera la donne.

Avec seulement quelques journées d’entrainement à leur actif, à la barre d’un bateau tout juste (et superbement) ressuscité, ils ont réalisé un parcours engagé et efficace, à la bagarre avec des foilers tout au long de ces 3 semaines de course. Et avec le sourire jusqu’aux oreilles !


Demain, ils raconteront. Hier, Marie écrivait…

« Demain soir, nous apercevrons les terres de Madinina. Plus de 10 ans que j’attends de remettre les pieds sur l’ile, me faire des orgies de fruits de là-bas, retourner faire de l’apnée dans ce merveilleux parc naturel marin, retrouver les couleurs créoles, la musique, la végétation… Alors impatiente d’arriver, même si le climat à l’air un rien tendu. C’est bien la première fois qu’une partie de moi est impatiente d’arriver de mer, mais depuis les côtes africaines, il fait incroyablement humide à bord, entre les centaines de litres / minutes d’eau de mer dans le cockpit, la chaleur (coque carbone – isolation = fournaise) et l’humidité ambiante, tout est moite, poisseux et donc pas très agréable. Vous rajoutez à ça l’odeur des poissons volants et les sargasses, un plaisir. Nous accueillons la nuit comme des créatures de Transilvanie nous ressourçant enfin de sa fraicheur…

En revanche, l’idée de quitter ce beau bateau… On n’y est pas encore, profitons des derniers jours en restant dans le moment présent, mais je sais déjà qu’il va me manquer, fort. Ce ne sera qu’un au revoir, nous nous reverrons l’année prochaine et je suis déjà impatiente de le découvrir avec les optimisations qu’il va recevoir cet hiver. Seulement voilà, nous travaillons sur ce projet depuis 9 mois, et ça va faire tout drôle de passer à autre chose. Heureusement que l’agenda est bien rempli, ça va éviter le coup de blues du retour ! Et puis tellement impatiente d’être maintenant à 100% sur le projet Ocean Globe Race (l’ex Whitbread 73) entre la recherche de partenaires (si jamais vous lisez ces lignes…!) la création et l’organisation de ce lourd projet, de l’équipage, la préparation de Pen-Duick VI : Pas de temps à perdre : Feu ! »