Un tour du monde… 4 mots suffisent à donner le vertige. Le Vendée Globe, tour du monde à la voile, en solitaire, sans assistance s’apprête à célébrer sa 10e édition. 35 ans déjà que cette course fait tourner la tête de tous les coureurs au large ! Pour le Normand Louis Duc et ses partenaires, c’est une grande première.
Le skipper de l’IMOCA Fives Group – Lantana Environnement nous livre sa vision, ses envies, les liens qu’il noue depuis longtemps déjà avec cette circumnavigation extraordinaire. « C’est un tout très complexe : c’est ce défi là que j’ai envie de relever. Mon but ultime étant d’être à l’arrivée. »
Une découverte totale pour moi
Louis Duc : « J’ai une vingtaine de transatlantiques à mon actif… Mais là on attaque un gros morceau. Ça va être la découverte totale pour moi. »
J’en rêve depuis 30 ans
« Les mers du sud me font rêver depuis que j’ai 10 ans. Depuis le premier Trophée Jules Verne, en 1993, tenté et réussi par Bruno Peyron : premier navigateur à faire le tour du monde en moins de 80 jours : un moment historique, un hommage à Phileas Fogg. Ça m’a marqué. »
A mon tour d’écrire une histoire
« Après, il y a eu le Vendée Globe 96 remporté par Christophe Auguin. Je commençais à être un peu plus âgé. Je me suis beaucoup documenté. Je connaissais tous les coureurs par cœur, tous les historiques de tous les bateaux, toutes les histoires de mers…
Depuis, je n’ai jamais arrêté de me renseigner sur la course au large et de m’imprégner de toutes ces histoires ! Maintenant, c’est mon tour d’en écrire une. »
J’ai peut-être atteint cette maturité nécessaire
« Le Vendée Globe est une aventure extraordinaire, un aboutissement de tout ce que j’ai pu faire jusqu’ici. Il faut arriver armé pour participer à cette course. Aujourd’hui, j’ai peut-être atteint cette maturité nécessaire. »
C’est déjà un peu mon histoire
« Ça fait tellement longtemps que j’en rêve et que je me bats pour y arriver que le Vendée Globe fait déjà un peu partie de mon histoire. C’est mon chemin de vie depuis longtemps. »
Ce projet est magique
« On a bien préparé ce projet, qui est juste magique. Ça s’est déroulé de manière extraordinaire, beaucoup mieux que ce que j’aurais pu espérer lorsque je l’ai initié. On a quand même récupéré un bateau à l’état d’épave. On n’avait pas de fonds pour le réparer, pas de sponsors. On partait de zéro et il fallait aller vite. On a su, petit à petit, relever tous les défis et passer toutes les étapes jusqu’à se qualifier pour le Vendée Globe. On a beaucoup travaillé sur le bateau, on le connait par cœur. Il y aurait moyen d’être encore mieux préparé mais c’est déjà un bel aboutissement. »
Le Vendée Globe : un tout, passionnant
« Le Vendée Globe, c’est un tout :
– 2 mois et demi à 3 mois de mer, seul. Je n’ai jamais navigué aussi longtemps
– De multiples situations météo et décisions stratégiques : ça me passionne depuis toujours.
– Des pièges quotidiens à déjouer.
– Un rythme compliqué à trouver pour être à la fois performant et préserver le bateau.
– Partir dans le froid, passer par les latitudes équatoriales et replonger dans le froid…
– Les semaines de traversée des mers du sud au portant, à fond, dans le froid…
– Le cap Horn…
– La remontée de l’Atlantique avec beaucoup d’embûches et un bateau fatigué
C’est quand même génial tout ça
« C’est tout ça qui me passionne ! C’est quand même génial tout ça ! C’est un tout très complexe : c’est ce défi là que j’ai envie de relever. Mon but ultime étant d’être à l’arrivée. »
Photos Armel Vrac – photo vignette Jean-Marie Liot / Aléa